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Tout le baroque ressuscite dans cette Duchesse inoubliable, un peu clocharde, qui pour être aujourd’hui sans le sou, n’a rien perdu de sa superbe… Et dans Maulnes, château abandonné où s’entassent les souvenirs, elle est servie par Hugo, son majordome adoubé Baron, non moins folklorique que sa maîtresse. A travers ce jeu et ce cérémonial proche de l’absurde, ils vont faire revivre un monde qu’ils auraient souhaité être le leur… Celui de la renaissance, d’un art nouveau et du libre essor de la fantaisie.

Ils vont s’amuser, s’écharper, se réconcilier, faire l’argenterie et valser dans la fièvre. Servie par deux musiciens qui les aideront à passer d’une époque à l’autre, cette Duchesse qui mêle noblesse et drôlerie et Hugo, baron roturier, provoquent en nous l’éclat de rire et les souvenirs des splendeurs d’antan…

Un oratorio dont Madame la Duchesse et son serviteur sont les deux lampes d’un autre âge dont la flamme, si elle vacille un peu, n’en continue pas moins d’éclairer. 

Gérard Malabat